Foulées saint bricoises, Saint Brice, le 2/06/2019

03/06/2019 22:39

L’année dernière j’avais fait le 5km car nous avions fait Melun juste avant. Cette année je repasse sur le 12.5km comme il y a deux ans.

On sait qu’on va souffrir de la chaleur car la météo prévoit une trentaine de degrés et le parcours est en plein champs. Avec un départ à 10h10, la température risque d’être déjà bien élevée.

On arrive sur place vers 7h45 car papa va faire le 5km a 9h. On regarde son départ puis on part s’échauffer tranquillement. Il fait déjà très chaud alors pas besoin de se tuer avant la course.

J’aime la chaleur mais je sais que le parcours n’est vraiment pas facile alors je risque aussi de souffrir. Je n’ai pas d’objectif car je sais déjà que je ne serai pas sur le podium. Et pour le chrono je verrai bien.

A 10h10 le départ est donné. On fait une petite boucle de un kilomètre dans les rues de Saint Brice. Rien que sur cette boucle ça monte pas mal. Je suis partie prudemment mais je sens déjà que j’ai du mal.... ça promet!

Un peu après le km 2 on attaque une des principales cotes de ce parcours. J’avance à deux à l’heure et je suis morte! Alain me rattrape. Je ne cherche même pas à le suivre. Arrivée en haut je me demande pourquoi je me suis mise sur le 12.5km. La chaleur me tue comme jamais, j’ai trop soif et il faut attendre encore pour le premier ravitaillement et mes jambes sont hors service...

On a un peu de plat avant d’avoir un gros faux plat. À cet endroit, le 5km prend à droite. Mais nous, nous prenons à gauche pour attaquer les champs. Et ça grimpe toujours. Le premier ravitaillement arrive. Nous sommes vers le 4.5km. C’était vraiment trop loin vu la chaleur. Je prend un gobelet, j’en bois une gorgée et m’arrose avec le restant. Du coup j’ai toujours aussi soif....

On a le soleil de face, je crame, je suis morte. Quand est-ce qu’on arrive? J’essaye de ne pas penser aux kilomètres qu’il me reste à parcourir. J’avance à mon rythme... en 5’15-5’20/km... pour un entraînement c’est bien mais pour une compétition... peu importe, je suis au maximum de ce que je peux faire.

Au 6,5km il y a des éponges. J’en prend une et je la garde jusqu’à la fin. De temps en temps je la passe sur mon visage et mes avants bras, ça me rafraîchit un peu. Mais j’ai toujours hyper soif. Vers le 7eme kilomètre on tourne à droite pour entrer dans les champs et ça devient encore plus difficile. Ce qui est mieux c’est que le soleil est désormais dans notre dos. Mais le sol est instable et recouvert de grandes herbes. Plus ça va et plus je ralentis...

Un peu après le km 8 il y a un second ravitaillement. Je m’arrête carrément pour boire un premier verre d’eau. Je suis tellement déshydratée que je préfère perdre quelques secondes à boire plutôt que de passer vite et de mourir de soif sur les 4 derniers kilomètres. Je prend un deuxième verre d’eau, j’en bois une gorgée puis met le reste de l’eau sur mon éponge et dans ma nuque.

Je suis sur le point de repartir quand je vois Cécile arriver. Je ne suis plus à quelques secondes prêt du coup je l’attends et nous repartons ensemble. Ce ravitaillement m’a fait du bien et je me dis qu’en étant avec Cécile ça me boostera peut être. On croise maman dans les champs. Puis juste après on a une belle descente.

Cécile décroche un peu mais je sais que les deux kilomètres restants ne sont pas faciles, elle a le temps de revenir sur moi.

Après cette belle descente ça remonte forcément. Doucement d’abord puis fortement. Je piétine tellement je n’avance pas. Je n’ai qu’une envie: marcher! Et j’avance tellement lentement que j’irais peut être plus vite. Mais j’ai peur de ne pas été capable de repartir si je commence à marcher. Alors je continue en trottinant. En haut de la cote je retrouve maman accompagnée de Fabien et d’un athlète de Villenois avec qui je cours parfois. Tous m’encouragent. Je me force même à sourire sur demande de Fabien.

Dans la descente qui suit j’essaye de relancer mais même là j’ai du mal. Je sais qu’il reste encore deux côtes avant l’arrivée.

Papa et Fabrice sont à 200m de l’arrivée. Ces derniers 200m descendent avant de remonter jusqu’à l’arrivée. Quand je fais le 5km j’essaye toujours de sprinter. Là j’en suis totalement incapable. Du coup, je trottine pour que Cécile me rattrape car elle est à quelques dizaines de mètres derrière moi. Nous finissions ensemble.

J’ai rarement autant souffert durant une course. Ça m’arrive de subir la chaleur mais souvent après quelques kilomètres. Aujourd’hui j’ai souffert dès le 2ème kilomètre. La chaleur, les champs et les côtes ont rendu cette course vraiment difficile. Le manque de ravitaillement n’a pas aidé.

Mon résultat n’est vraiment pas bon mais je sais que j’ai fait ce que j’ai pu même si je n’avançais pas.

Je termine ce 12.5km (12.7 à ma montre) en 1h06’16, je suis 67/159 et 6/20 seniors.